REVENDICATIONS

La situation actuelle du médecin béninois est caractérisée par de mauvaises conditions d’exercice professionnel à tous les niveaux (infrastructures, équipements, organisation, rémunération). Ce qui ne permet pas une prise en charge adéquate de la santé des populations. Cet état de chose peut s’expliquer par l’abandon et le mépris du système sanitaire par les différents pouvoirs. Les conséquences sont d’une part la dévalorisation du métier et d’autre part la démotivation des différents acteurs en l’occurrence les médecins. Au vue de tout ce qui précède, il parait nécessaire de trouver un trait d’union unique : le Doctorat d’Etat en médecine d’où la création du Syndicat Autonome des Médecins du Bénin (SYAMEB). Ce creuset a pour but la restauration d’un statut particulier du médecin béninois (tant du secteur privé que public) afin d’aboutir à une réforme profonde du système de santé pour faire face aux nombreux défis du quotidien de la santé de nos populations. Aussi le SYAMEB formule-t-il auprès des autorités compétentes les revendications qui suivent :

Des ressources humaines

1. Définir par département les besoins annuels en médecins (généralistes et spécialistes) dans le secteur en collaboration avec les organisations syndicales concernées ;
2. Recruter systématiquement chaque année les médecins (généralistes et spécialistes) en réponse aux besoins ;
3. Réviser à la baisse le coût d’accès à la spécialisation ;
4. Affecter systématiquement tout médecin sortant à un poste sur le territoire national pour 2 ans au minimum ;
5. Assurer la formation continue des médecins ;
6. S’assurer de la qualité des ressources humaines dans les formations sanitaires
7. Faciliter la réinsertion des médecins de la diaspora

De la rémunération des médecins

1. Veiller à l’établissement systématique d’un contrat de travail à tout médecin prestataire aussi bien dans le public que dans le privé ;
2. Revaloriser le salaire de base du médecin généraliste et spécialiste tant dans le public que dans le privé (Redéfinition de la grille salariale des médecins) ;
3. Inciter des médecins généralistes et spécialistes pour l’exercice en zone rurale par l’instauration d’une indemnité de zone ;
4. Accorder des primes de première installation aux médecins (généralistes et spécialistes) ;
5. Accorder une prime de risque à tout médecin tant du secteur public que du privé ;
6. Assurer la prise en charge sanitaire à tout médecin du secteur ;
7. Payer systématiquement des frais de garde aux médecins en spécialisation (astreintes et gardes couchées).

Des équipements et qualité des soins